Pour une gestion publique de l'eau à laquelle les usagers-citoyens puissent comprendre quelque chose...

samedi 17 mai 2008

Pour un retour à la gestion publique de l’eau



Le 15 mai, André Santini a été réélu à la présidence du SEDIF par 58% des votants alors que la droite ne comptait que 70 délégués contre 67 à gauche. On pouvait craindre ces défections. Pourtant, ce qui est apparu le 6 mai : une opposition claire à une gestion privée de l'eau, nourrit l'espoir de changements que seule la pression populaire pourra faire aboutir. Nous sommes au cœur de cette lutte qui ne fait que commencer, nous le savions.
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Compte-rendu de la réunion du 6 mai 2008,
au conseil régional d’Ile de France,
à l’initiative d’élus du SEDIF (syndicat des eaux d’Ile de France).

Nombre de participants : environ 60 personnes dont, majoritairement, des délégués actuels du SEDIF appartenant aux divers partis politiques PS, PC, Verts, des élus de communes, des associations d’usagers dont l’ACME (association pour le contrat mondial l’eau), des comités locaux d’ATTAC 93, 94, 95 .

La période paraît opportune aux délégués du SEDIF pour changer le mode de gestion de l’eau et de redonner des compétences à des opérateurs publics et aux mairies.

POURQUOI ?
• L’eau est un bien commun à l’humanité et doit être préservée des profits financiers d’entreprises privées.

• Le constat est relevé par l’enquête de « Que choisir » mise à jour en 2007 : le prix de l’eau est différent selon les villes et il est troponéreux pour les usagers.

• La Cour des Comptes et certains délégués relèvent un fonctionnement opaque du SEDIF avec des prises de décisions personnelles, des arrangements financiers entre partis politiques et l’entreprise Veolia.

• L’influence de la ville de Paris et de son maire Bertrand Delanoé qui a annoncé le retour à la gestion publique de l’eau pour les Parisiens.


COMMENT ?
- Le contrat entre Ile de France et Véolia se termine en 2010. Le SEDIF doit prendre sa décision du renouvellement ou pas à cet automne 2008.
André Santini, Président du SEDIF depuis 25 ans, a déjà été condamné à 100 000 euros d’amende pour avoir favorisé l’entreprise Veolia.

- Le souhait exprimé, au cours de ce débat, par les différents représentants de partis de gauche, est de s’unir et de présenter un programme précis pour la prochaine réunion du SEDIF où l’élection du président est à l’ordre du jour. Un texte est rédigé en fin de réunion et comprend les 4 points suivants tenant compte des sujétions des associations , d’ATTAC et des élus (voir en pj) :
• Baisse du prix de l’eau
• Transparence de la gestion du SEDIF
• Retour à une gestion publique de l’eau
• Représentation des usagers de l’eau dans les instances
Établi à partir des notes de Nathalie Jenar


Eh bien on va vous le donner notre avis : rendez-nous la gestion de ce qui est à tous!

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