Pour une gestion publique de l'eau à laquelle les usagers-citoyens puissent comprendre quelque chose...

vendredi 2 mai 2008

S'informer, réfléchir, agir.




Ce blog a des ambitions modestes mais précises.


Il s'agit de contribuer à montrer le lien entre l'écologie politique et la lutte anticapitaliste à partir de la situation locale de monopolisation du service de l'eau par un prestataire de service privé dont les intérêts ne sont pas ceux de la collectivité.

On trouvera donc ici, à intervalles rapprochés, des sources d'informations et des propositions d'actions en rapport avec l'actualité du problème de l'eau, notamment en Ile de France ou, plus précisément, autour de Cergy-Pontoise.

L' A.G.L.E.A.U (Alerte générale sur l'eau) nait d'une initiative prise par des citoyens de la Communauté des 12 communes qui composent l'Agglomération de Cergy-Pontoise.

Le 12 février 2008, à la fin de son mandat 2001-2008, le Conseil communautaire de Cergy-Pontoise a décidé qu’un contrat de délégation de la gestion de l’eau potable, d’une durée de 18 ans, serait signé avec la SFDE (Société française de Distribution d’eau) détenue à 99,56% par Véolia-Eau.

Cet engagement, qui court jusqu’en 2026, va prendre effet le 1er janvier 2009, au moment même où, après les élections municipales de mars 2008, de plus en plus de communes cherchent comment revenir à la gestion publique de l’eau.

Pour preuve cet appel d’élus « pour une gestion publique de l’eau en Ile de France » qui est lancé à l’occasion de la réélection, le 15 mai prochain, du Bureau du SEDIF (Syndicat des eaux d’Ile de France représentant 146 communes).

La Ville de Paris est décidée, de son côté, à renoncer à la gestion par une entreprise privée du service public de l’eau et Eau de Paris rejoint l’Association européenne pour la Gestion publique de l’eau (Aqua Publica Europa), créée le 18 mars 2008.

Le Conseil des Droits de l’Homme des Nations-Unies entend faire reconnaître l’accès à l’eau comme droit humain universel à l’occasion du 60ème anniversaire de la déclaration universelle des Droits de l’Homme, le 10 décembre 2008, alors que 1,5 milliard d’êtres humains n’ont pas encore accès à l’eau potable !

Les partenaires de l' A.G.L.E.A.U s’interrogent sur la validité politique d’un engagement long et contraignant qui va à l’encontre d’un principe essentiel : l’eau est un bien public d’intérêt général ; le service de l’eau est de la responsabilité et de la compétence d’un opérateur public.

La gestion de l’eau "à la française" sous l’égide du "partenariat public-privé" est remise en question dès lors qu’il apparaît que les menaces sur l’eau potable (moins de 5% des ressources en eau de la planète) n’autorisent plus à laisser la gestion de ce patrimoine de l’humanité entre les mains d’entreprises qui sont soumises, de la part de leurs actionnaires, à une logique de profit.

Cet outil d'information, d'échange et de proposition est ouvert, ce jour, et sera, au fur et à mesure, amélioré, transformé, et confié à une équipe rédactionnelle élargie. Dans cette attente, il est à la disposition de tous ceux qui considèrent que de l'eau dépend notre vie démocratique autant que notre vie physique.

Non,
l'eau n’est pas une marchandise. Et le service de l'eau non plus.

1 commentaire:

Joseph Ntwite a dit…

Je déduis de vos propos que votre démarche est avant tout politique, me trompe-je ? Si c’est le cas moi je ne comprends pas pourquoi l’appréciation du service de l’eau se fait sur des considérations politiciennes et pas sur ce qui compte le plus à mes yeux : qualité, sécurité, régularité. Mais peut être suis-je naïf et pourrez vous me donner des raisons objectives d’adhérer à votre démarche ?