Pour une gestion publique de l'eau à laquelle les usagers-citoyens puissent comprendre quelque chose...

samedi 28 février 2009

L'eau au Moyen-Orient : Gaza change la donne

Le barrage de Bireçik

Le barrage turc de Bireçik, sur l'Euphrate.

Suite aux évènements récents en Israël et Palestine, on a pu constater en Turquie, comme dans de nombreuses autres villes à l’international, de nombreux mouvements de défense de Gaza. Les drapeaux affichant « Intifada » ornent les rues et leur flottement rappelle aux Turcs leurs liens de cœur avec ce peuple aujourd’hui souffrant. Les affiches faisant campagne pour recueillir des dons pour la reconstruction de la bande sont présentes sur presque chaque porte de magasin. Cependant, politiquement, la Turquie est un des principaux alliés d’Israël. Pourquoi ce clivage entre le politique et le peuple ?

Il semble que les relations d’échange mutuel entre Israël et la Turquie dépendent beaucoup de la position d’Israël face à Gaza. Ici, presque 70 millions de Turcs pleurent chaque victime palestinienne supplémentaire. La semaine dernière, en Anatolie, nous sommes retrouvés dans un village de 350 habitants en pleine montagne qui n’avaient pour toute possession que quelques poules et un âne. Et pourtant, chacun avait fait don de ses quelques lires turques d’économie aux victimes, réunissant en tout 600 YTL, soit 300 €, une fortune et les économies de toute une vie. Une belle leçon d’humanité.

Au niveau de l’eau, la Turquie et Israël sont des alliés forts. La Turquie est en effet en quelques sortes le « réservoir d’eau » du Tigre et de l’Euphrate et les sources du Jourdain, occupées en 1967 par Israël, ne suffisent pas à combler les besoins de l’État israélien Un projet fut donc mis en place : le projet « Manavgat ». L’objectif est simple mais non moins ambitieux : fournir à Israël 50 millions de m3 d’eau douce par an pendant vingt ans qui seraient transféré par camions-citernes (tankers) géants de la rivière Manavgat en Anatolie jusqu’aux côtes israéliennes.

Source : http://entre2o.free.fr/

lundi 23 février 2009

Les Trois Sœurs prennent-elles l'eau?

Nous ne sommes pas des experts en finances. Et puis, se réjouir de la déconfiture de grandes entreprises privées à qui l'on a, en France, confié, depuis longtemps, la gestion d'un service public essentiel, ne nous apporterait rien. La question que nous posons n'est pas comment peuvent mourir des activités qui nous sont indispensables mais comment en transférer la responsabilité aux pouvoirs publics, en charge de l'intérêt général (ce qui, entre parenthèses, n'est pas toujours garanti, d'où l'urgence de la vigilance citoyenne...).

Mais tout de même, il nous faut connaître et tenter d'analyser, même succinctement, quelques données bancaires qui donnent à penser que tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des marchés possibles! Les chiffres bougent sans cesse et c'est la tendance qu'il faut examiner...

Le 24 février, à 15h.30, les Trois Sœurs, en fluctuation constante, étaient ainsi cotées au CAC 40 :
Véolia-environnement : 15,54
Séché-environnement : 42,00.
Suez-environnement Company (sic) : 11,845.



D'un jour sur l'autre, elles étaient encore en recul :
Véolia-environnement : -1,30%.
Séché-environnement : -2,33%.
Suez-environnement Company : +0,30%.



Mais ceci n'est rien. Depuis le 1er janvier 2009, ce n'est pas fameux...
Véolia-environnement : -30%.
Séché-environnement : -2,33%.
Suez-environnement Company : -1,70%.



Est-ce à dire que seule Véolia plonge? Pas sûr! Depuis un an, les Trois Sœurs coulent ensemble:
Véolia-environnement : -73,79%, (de 59,84 l'action à 15,54)
Séché-environnement : -58,18%, (de 100,5 l'action à 42)
Suez-environnement Company : -34,53%, (de 19,95 l'action à 11,84)



Ces très mauvais résultats en Bourse ne signifient pas que ces immenses entreprises soient au bord de la faillite. Cela veut simplement dire que "les affaires vont mal". Et quand une entreprise a du mal à satisfaire ses actionnaires, elle devient de plus en plus fragile. Bref, la superbe des patronnes du service de l'eau en France n'est plus de mise. Il devient de plus en plus difficile de le prendre de haut devant les exigences des usagers.



En outre quelques considérations nouvelles alourdissent la charge de ces Trois Sœurs qui ne font plus la pluie et le beau temps! D'abord, l'eau potable vient à manquer sur la Terre, et sans que la situation soit celle que connaît aujourd'hui l'immense Australie où le feu ravage les champs et les forêts, on peut dire qu'une gestion plus prudente de l'eau douce va affecter l'agriculture, trop habituée à puiser sans compter dans les ressources, bref il y aura moins d'eau à "vendre"! Ensuite, la pollution des eaux, due à la négligence des entreprises et des agriculteurs va exiger des traitements supplémentaires qui vont peser sur les investissements à opérer, ces prochaines années. Enfin, en plus du réchauffement climatique et des pollutions subies, la remise en état des réseaux aux normes européennes va coûter cher, très cher. Est-ce à dire que les "délégataires" vont pouvoir mettre l'essentiel de ces dépenses sur le dos des consommateurs?

Non, il faut considérer que les mêmes causes produisant les mêmes effets, la gestion de l'eau, comme celle du pétrole et autres richesses naturelles, dans une économie du "toujours plus", va rencontrer des limites infranchissables. À nous de jouer...



Voici l'exemple de Véolia-environnement, tel que le fournit le site Boursorama, ce jour. On peut y lire les variations de la cote depuis... 5 ans.
http://www.boursorama.com/cours.phtml?symbole=1rPVIE




samedi 21 février 2009

Les glaciers : l'irremplaçable source d'eau douce.

Comme l'Hymalaya pour le continent asiatique, la Cordillère des Andes détient une part considérable des réserves d'eau douce pour le continent sud américain! L'évolution des glaciers, depuis 1975, est préoccupante. Le réchauffement climatique met en péril des populations entières dès qu'elles sont privées d'eau. Il nous faut donc aussi porter notre regard loin de l'Europe. C'est toute la planète qui est concernée. Le recul des glaciers est à peu près général! Ce qui se passe en Bolivie se passe aussi dans les Alpes!

Très mal connue, l'évolution des glaciers d'Amérique du Sud est pourtant intéressante à double titre : ces glaciers constituent de précieux indicateurs climatiques et jouent un rôle significatif sur le débit des rivières en saison sèche. Dans la Cordillère Blanche au Pérou, comme dans la Cordillère Royale en Bolivie, la plus longue série d'observations de variations de masse des glaciers ne dépassait pas jusqu'ici 17 ans (1).

Un meilleur indicateur climatique

Des chercheurs de l'IRD, du CNRS et de l'Université Joseph Fourier de Grenoble( 2), en collaboration avec un chercheur allemand (3), ont tout d'abord reconstitué sur les 50 dernières années les variations de volume de 21 glaciers en Cordillère Royale (4) à partir de l'exploitation minutieuse de photographies aériennes prises en 1963, 1975, 1983, 1997 et 2006. Ces variations, plus difficiles à quantifier que la mesure de longueur d'un glacier, constituent de bien meilleurs indicateurs climatiques. Or, les débits des rivières en aval des glaciers sont dépendants des variations de volume - et non de longueur - des glaciers.

1975, année clé dans l'évolution des glaciers

Les variations de volume de ces glaciers ainsi déduites mettent en évidence une très forte relation entre la perte de volume et l'orientation ainsi que l'altitude de ces glaciers ; les glaciers de plus faible altitude et orientés vers le nord-ouest étant les plus affectés. Forts de cette relation, les chercheurs ont ensuite déterminé la variation de volume de 376 glaciers de la Cordillère Royale. Ils concluent que le volume de ces glaciers a peu varié entre 1963 et 1975 ; en revanche ces glaciers ont perdu 43% de leur volume entre 1975 et 2006.

Conséquences hydrologiques

Ces résultats servent à déterminer la contribution de cette évolution glaciaire aux débits des rivières. Certains de ces glaciers alimentent indirectement en eau potable la ville de La Paz. La poursuite de leur perte de volume pourrait à terme poser des problèmes essentiels de ressources en eau pour la capitale de la Bolivie, notamment en saison sèche.

(1) Observations conduites sur le glacier Zongo, dans le cadre de l'Observatoire de Recherche en Environnement GLACIOCLIM soutenu par l'Institut National des Sciences de l'Univers, l'IRD et l'Institut Polaire français Paul-Emile Victor.
(2) Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement (CNRS/Université Joseph Fourier), Laboratoire d'étude des transferts en hydrologie et environnement (Université Joseph Fourier/IRD/CNRS/Institut national polytechnique de Grenoble)
(3) Institut de Géographie de Düsseldorf
(4) La Cordillère Royale est située entre le bassin amazonien et l'altiplano bolivien. Avec une surface glaciaire de 324 km2, elle représente 55% de la superficie des glaciers boliviens. Par comparaison, les glaciers des Alpes couvrent un peu moins de 2500 km2.

lamas

vendredi 20 février 2009

Colloque sur l'eau, à l'Assemblée nationale, le 12 mars prochain

Le marché de l’eau est souvent considéré comme un marché immobile et fermé, notamment en raison d’une insuffisante diversité des opérateurs.

Face aux attentes légitimes des collectivités territoriales et des citoyens en termes coût et de qualité de service, comment peut-on améliorer la régulation des services d’eau en France afin que cette ressource naturelle soit considérée comme un bien public et fasse l’objet d’une gestion raisonnée au profit des générations présentes et futures ?

C’est dans cette perspective que la Fondation France Libertés, la Fédération des distributeurs d’eau indépendants et la Fédération des Entreprises publiques locales d’eau, vous convient au colloque
...



POUR LA RÉGULATION

DES SERVICES D'EAU EN FRANCE

le Jeudi 12 mars 2009, de 9h à 17h.

à l’Assemblée nationale, 126 rue de l’Université -

salle 6217 – 2e sous sol

Colloque organisé par France Libertés, la FDEI, la Fédération des distributeurs d’eau indépendants, et Arpège, la Fédération des Entreprises publiques locales d’eau.


COLLOQUE POUR LA REGULATION DES SERVICES D'EAU EN FRANCE 12 mars à l'Assemblée Nationale

La gestion des services d’eau en France : oligopole, absence de concurrence…
quelles sont les évolutions nécessaires ?

Introduction (9H10-9H30)
  • Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat à l’Ecologie (UMP)*(sous réserve).
  • Corinne Lepage, ex-ministre (Modem)
  • Denis Merville, président de la commission environnement de l’AMF
  • Danielle Mitterrand, présidente de France Libertés
  • Dominique Voynet, ex-ministre (Les Verts)sous réserve
1 - État des lieux : une situation bloquée - (9h30-11h)

• Modérateur : Marc Laimé, sociologue
• Journaliste témoin : Yvan Stéfanovitch

-Historique et situation du marché de l’eau en France.

-Méthodes et agressivité des acteurs.
-Freins aux changements.
-Concurrence et image du métier de l’eau.

INTERVENANTS
• Daniel Bideau, administrateur national des questions eau, UFC Que Choisir
• Jacques Drapier, conseiller général des Vosges (PS)
• Pierre Etchart, président de la FDEIPierre Lapelerie, directeur de la Castraise de l’Eau
• Anne Le Strat, maire adjointe de Paris (apparentée PS)
• Jean Michel, député du Puy-de-Dôme (PS), président de la Semerap (Clermont)
• Jean Pierre Saez, maire de Venelles (UMP)

2 - Les différentes alternatives - (11h-12h30)
  • Modérateur : Achille du Genestoux, journaliste
- Analyse des alternatives: les régies, les Epl, les PME.
- Quelle serait la situation la mieux adaptée pour chaque formule ?
- Les avantages de l’émulation.
- Quelle situation idéale pour les usagers et les salariés ?

INTERVENANTS :
• Raymond Avrillier, maire adjoint honoraire de Grenoble (Les Verts)
• Michel Partage conseiller régional (PS), président de l'association E A U
• Jean-Claude Beauchaud, président de la Semea d’Angoulême (DVG)
• Thierry Boidé, conseiller général de Dordogne (UMP)
• Paul Raoult, président de la FNCCR, président du Siden (PS)
• Jérôme Royer, maire de Jarnac (PS)
• Jean-Luc Touly, France Libertés et président d’Acme France
• Michel Vauchier, président de la STGS, FDEI 12h30 : point presse

3 - La possible disparition des PME : conséquences pour les collectivités et les usagers. (14h-15h15)
  • Modérateur : Jean Claude Oliva, journaliste
- Pourquoi les PME risquent-elles de disparaître et l’incidence sur le prix de l’eau? L’exemple de Ruas.
- Le rôle des PME dans la régulation du marché depuis 15 ans (Observatoire de la loi Sapin).

INTERVENANTS :
  • Michel Bacconnier, président d’Arpège (Sem d’eau), président de la Semidao
  • Georges Decocq, professeur de droit de la concurrence, Université de Paris XII. *sous réserve *
  • Pierre Etchart, président de la FDEI
  • Raymond Hernandez, Gelsenwasser, et Jean-François Thuillier, Nantaise des Eaux
  • Christophe Mongermont, syndicaliste
  • Jean-Yves Moroni, président de Cholton, FDEI
  • Jean-Louis Mouveroux, (ex Saur) salarié de la Semea d’Angoulême

4 - Les mesures à prendre - (15h15-16h45)
  • Modérateur : Roger Lenglet, écrivain
- Les limitations des positions dominantes.
- Les mesures anti-dumping.
- Quelle taille de contrat pour favoriser la concurrence ?
- L’influence des associations.
- Le rôle des audits.
- L’implication des pouvoirs publics.

INTERVENANTS :
  • William Bourdon, avocat, fondateur de Sherpa
  • François Carlier, directeur adjoint des études et de la communication, UFC Que choisir
  • Loic Darcel, président directeur général de Ternois, FDEI
  • Patrick du Fau de Lamothe, expert comptable et juriste
  • Jean-Louis Linossier, Coordination des Associations de Consommateurs d’Eau
  • Jean Michel, député du Puy-de-Dôme (PS), président de la Semerap (Clermont)
  • Jacques Perreux, vice-président du Conseil général du Val-de-Marne (PCF)
Conclusion : Danielle Mitterrand
_____________

Vous trouverez ci-joint le programme et le bulletin d’inscription à retourner, avant le 6 mars, auprès de Jean Luc TOULY, France-Libertés : jl.touly@france-libertes.fr
(tél : 01 53 25 10 54) ou par Fax : 01 53 25 10 42

Attention, le nombre de place est limité.


B U L L E T I N D’ I N S C R I P T I O N

Nom et Prénom :
Société :
Fonction :
Adresse :
E mail :
Tél & Fax :
Participera au colloque « Pour une régulation des services d’eau en France »

jeudi 19 février 2009

Le SEDIF contre la mairie de Montreuil!



André Santini accuse Dominique Voynet, maire de Montreuil.

Qui veut noyer son chien... En l'occurence, sous un flot de critiques, André Santini entend mettre en difficulté la municipalité de Montreuil, en charge d'une grosse ville, réticente à la perpétuation du contrat avec Véolia. Les Roms en font les frais. S'ajoute ainsi, de la part du SEDIF, à la privatisation, une politique violemment antisociale, qu'il faut faire connaître et condamner.


Afficher l'image en taille réelle
Communiqué de la Mairie de Montreuil

Depuis trois semaines le Syndicat des Eaux d'île de France , en liaison avec la société Véolia, multiplie les actions contre l'installation provisoire, dans des caravanes, de familles roms sur un terrain du Sedif mis à disposition de la ville de Montreuil depuis 1988 .

Le prétexte : la présence de ces personnes sur ce terrain constituerait une menace grave pour l'approvisionnement en eau du Nord Est parisien !

Malgré un premier rejet de leur demande d'arrêt des travaux d'aménagement par le tribunal administratif , les services du Sedif et de la société Véolia ont par la force barré l'accès à ce terrain et en ont fait clôturer les accès par une société privée.

De ce fait l'aménagement des blocs sanitaires et des locaux collectifs , prévus pour les familles et les enfants et financés notamment par le Conseil Régional d'Île de France, a dû être interrompu et le transfert des familles différé.

Il faut savoir :
· Que les familles appelées à s'installer sur ce terrain sont aujourd'hui entassées dans des boxes inconfortables qui présentent de très sérieux
problèmes de sécurité .
· Qu'elles participent d'un projet de Maîtrise d'oeuvre urbaine et sociale , en cours de signature avec l'Etat , destinée à assurer leur insertion et leur relogement dans des conditions dignes.
· Que le terrain en question, ouvert à tout vent, était depuis des années soumis à des intrusions répétées . En y installant pour quelques mois ces familles, la Mairie de Montreuil entend au contraire l'aménager, en organiser l'accès dans de bonnes conditions de sécurité , mettre en place un système de garde adapté.

Il est évidemment impensable qu'il s'agisse là d'un signal du Président du Sedif et de la société Véolia , donné au détriment des Roms, dans le but de faire payer à la Maire de Montreuil, sa position constante en faveur du retour en Régie publique d'un gros contrat de gestion de l'eau francilien..

La Mairie de Montreuil usera évidemment des procédures et recours de droit pour recouvrer l'usage de ce terrain aux fins envisagées, et cela dans le respect des familles roms, du voisinage et de la sécurité des installations qui ne sont nullement menacées.

L'emblème des Roms "nation sans territoire".

Mais avant d'en arriver à un conflit sans objet, elle appelle le Sedif et la société Véolia à ouvrir une discussion de fond , à prendre en compte les arguments de la Ville de Montreuil qui est évidemment prête à étudier toutes les mesures complémentaires que le Sedif pourrait être amené à proposer.

AGLEAU est solidaire de la ville de Montreuil qui ne doit pas subir les foudres de "Véolia-le-SÉDIF" au prétexte (faux!) que les Roms pollueraient les eaux du nord-est parisien!

A.G.L.E.A.U
Alerte générale sur l'eau
agleau@gmail.com

vendredi 6 février 2009

Aqua publica europea est née


Le 18 mars 2008, une vingtaine d'entreprises publiques européennes de l'eau et de l'assainissement s'étaient réunies pour lancer Aqua Publica Europea, le premier réseau européen qui prône la gestion publique des services d'eau et d'assainissement. Eau de Paris annonce la signature le 3 février, des statuts de cette association européenne destinée à regrouper les opérateurs publics européens des services d'eau et d'assainissement.

Eau de Paris est membre fondateur du réseau Aqua Publica Europea, qui regroupe 7 opérateurs, représentant 4 pays, selon le communiqué de presse publié par la Société anonyme de gestion des eaux de Paris. Eau de Paris et le syndicat des eaux et de l’assainissement du Bas-Rhin (SDEA), pour la France, la société des eaux de Bruxelles, Vivaqua et l’association des eaux de Bruxelles, Aqua Bru, pour la Belgique, les sociétés d’eau de Milan, Amiacque et Cap Holding, pour l’Italie les Services Industriels Genevois (SIG), pour la Suisse.

Ces différentes structures ont paraphé les statuts de cette association internationale de droit belge à Bruxelles le 3 février 2009. Anne Le Strat, Présidente d’Eau de Paris est devenue administratrice de cette nouvelle structure.

Aqua Publica Europea a vocation à rassembler les opérateurs publics des services d’eau et d’assainissement au niveau de l’Europe pour la promotion le développement de la gestion publique de l’eau. L’objectif est aussi de représenter les entreprises publiques de l’eau auprès des instances européennes. Enfin, il s’agit de valoriser la performance de la gestion publique, par la mutualisation, l’échange de bonnes pratiques, techniques, de gestion et de management des services d’eau et la mise en œuvre d’actions communes.

La prochaine réunion de travail se tiendra à Paris au mois de mars. L’Assemblée générale et le premier conseil d’administration auront lieu à Genève au mois de mai.

http://www.aqueduc.info/spip.php?article933Carte des principaux cours d'eau d'Europe

http://images.google.fr/imgres?imgurl=http://www.euratlas.com/Atlasphys/danube.jpg&imgrefurl=http://www.euratlas.com/Atlasphys/Danube.htm&usg=__kgxBc8qGpZ20ku-pUy3spasNFKI=&h=520&w=640&sz=55&hl=fr&start=185&sig2=w09QzV4REyGdbIlnPFoMqA&tbnid=FIlNpheETl0B9M:&tbnh=111&tbnw=137&ei=V3GMSan3HdeD_gawhISnDA&prev=/images%3Fq%3Deau%2Beurope%26start%3D180%26gbv%3D2%26ndsp%3D18%26hl%3Dfr%26client%3Dfirefox-a%26rls%3Dorg.mozilla:fr:official%26sa%3DN

mardi 3 février 2009

SAUR : la troisième "sœur" a de l'ambition!

Il n' y a pas que Véolia-environnement sur Terre! Il a aussi Suez-environnement. Il y a même Séché environnement. "Environnement"..., ça fait écolo. C'est... tendance! Et puis, ça recouvre tout ce qu'on veut dominer comme activités : déchets, énergie, transports, eau...

Suez-environnement chapeaute La Lyonnaise des Eaux.



Véolia-environnement
possède Véolia-eau.



Séché-environnement a englouti SAUR, en 2007.



Séché Environnement est l'un des principaux acteurs du marché du traitement et du stockage de tous les types de déchets (hors radioactifs), qu'ils soient issus de l'industrie ou des collectivités locales. Il est implanté sur l'ensemble du territoire. En 2007, le groupe a acquis Saur, numéro trois de l'eau en France à travers un consortium comprenant la Caisse des Dépôts (47%) et Axa (20%).

Le potentiel de croissance de Saur repose sur une constatation : la gestion de l'eau fonctionne encore en régie dans 40 % des collectivités locales en France. Autrement dit, il y a encore de quoi privatiser l'eau en France! Les partisans de la régie n'ont qu'à bien se tenir : SAUR, "Société d'Aménagement Urbain et Rural", créée en 1933, qui fut possédée par Bouyghes à 100%, avant d'être revendu à Séché-environnement, se porte assez bien pour "gagner des marchés"!

Séché-environnement affronte, dans les appels d'offres, ses deux rivaux, Veolia-Environnement et Suez-Environnement, qui possèdent une incontestable longueur d'avance à l'international. La concurrence est rude dans le secteur des services aux collectivités. Du côté des énergéticiens, alors que GDF-Suez affiche ses ambitions dans le nucléaire en France, EDF a annoncé le rachat de plusieurs champs de gaz naturel situés en Mer du Nord britannique.

Séché Environnement a publié un chiffre d'affaires de 383,2 millions d'euros pour l'exercice 2008, en hausse de 3,3% par rapport à l'année précédente. Le marché attendait un chiffre de 379,5 millions d'euros, seulement. Au quatrième trimestre, les ventes ont atteint 103,7 millions d'euros, soit une hausse de 5,8%... Autrement dit, ça va... Il peut affronter la concurrence, en gérant ses ambitions sur la durée.

Suez-Environnement a déclaré la guerre à Veolia-Environnement depuis que le Syndicat des eaux d'Ile-de-France (Sedif) a voté qu'il continuerait de recourir à un opérateur privé pour gérer ses eaux potables. C'est le renouvellement du plus gros contrat de délégation d'eau en Europe, marché de plus de 350 millions d'euros par an, qui est en jeu! GDF-Suez et Suez-Environnement ont informé par courrier les maires des 144 communes membres du Sedif de leur candidature à l'appel d'offres en préparation. En insistant, ainsi, sur l'importance de la concurrence dans le traitement des eaux, le groupe tente d'éviter de se faire écarter par Veolia-Environnement qui détient le contrat depuis 1962 et jusqu'à fin 2010.

http://www.luxembourg.attac.org/IMG/gif/bout100b_webAttac.gif

Nous entrons dans une période de turbulences non seulement parce que la conjoncture économique est très fragilisée mais parce qu'on ne met pas plusieurs caïmans mâles dans le même marigot, surtout quand ils ont faim! Or, dans le marigot de l'eau potable, le plus petit des caïmans est plein d'appétit.
http://www.journarles.org/IMG/jpg/eau.jpg

http://bourse.lci.fr/news.hts?urlAction=news.hts&idnews=AOT090203_00017686&numligne=3&date=090203


lundi 2 février 2009

Bilou n'a rien perdu. Véolia, si...


Roland Jourdain pourrait avoir du mal à conserver sa seconde place jusqu'aux Sables-d'Olonnes. (Reuters)

La presse annonce, sans rire, : « Roland Jourdain, dit Bilou, dauphin de Michel Desjoyeaux depuis 47 jours, a jeté l’éponge ». Passe encore de voir jeter l'éponge, sur un ring, pour mettre fin à une correction pugilistique, mais, en pleine mer, jeter l'éponge a quelque chose de dérisoire, voire de comique : quelle éponge pourrait bien absorber cette mer responsable de l'avarie, à moins que ce ne soit de... l'avanie?

Au passage du Cap Horn, le 5 janvier dernier, 8h50 seulement séparait Roland Jourdain du leader, soit 112 milles.

Le 8 janvier, le monocoque Véolia-Environnement, de Roland Jourdain, avait percuté un cétacé au large de l'Argentine, en début de soirée; la cloison de pied de mât était fissurée; mais Bilou n'avait pas renoncé. Il avait poursuivi sa course, sous voilure réduite, le temps pour lui ( deux à trois jours) de réparer en mer.

« La quille bordel! » Que de conscrits ont hurlé cette invective à l'approche de la fin de leur temps de service militaire. Roland Jourdain a dû, lui aussi, injurier la mer qui, le 29 janvier dernier, arrachait à son bateau Véolia-Environnement, à moins de 2000 milles des Sables-d'Olonne, tout le bulbe de la quille!

Le skipper finistérien s’était aussitôt fixé d’atteindre les Açores pour évaluer le comportement de Véolia-Environnement dans sa nouvelle configuration, mais l'examen a été implacable: le marin y risquait sa peau et le bateau, le naufrage.

Maudite quille... Quatre ans après avoir abandonné au large de la Nouvelle-Zélande, lors de l’édition 2004/2005, à cause d'une avarie de la tête de quille de Sill et Veolia, Roland Jourdain a déploré un nouveau gros souci de quille, encore plus important même, puisqu'il a, selon son équipe technique, perdu le bulbe, cette ogive pesant près de 3 tonnes qui sert de contrepoids sous-marin au mât et aux voiles, sans lequel, en principe, un tel bateau de« 60 pieds » (18,28 mètres) chavire.

Cette aventure ressemble à une parabole : le marin de Véolia n'a pas démérité mais l'ambitieux bateau a dû jeter du lest. Sans quille, le bel esquif se serait retourné sous l'effet des grands vents. Quand vient la tempête, le talent du skipper serait impuissant à l'empêcher de couler.

N'en peut-il être de même pour Véolia-environnement (l'entreprise) qui a mis beaucoup d'argent sur les eaux pour pouvoir affronter la nature et étaler sa voilure jusqu'au bout du monde? Par deux fois, l'échec a sanctionné l'orgueilleuse publicité faite à l'occasion du Vendée-Globe. En dépit du savoir faire du grand marin aux commandes, Véolia-environnement va donc revenir à terre, sans gloire, et sans pouvoir même terminer parmi les concurrents retardés. Est-ce seulement la dure loi du sport ou bien aussi le symbole même de la fragilité de quiconque veut dominer les eaux pour en tirer profit...? La mer aussi n'est pas une marchandise et, jusqu'à présent, c'est elle qui fait sa loi.