Pour une gestion publique de l'eau à laquelle les usagers-citoyens puissent comprendre quelque chose...

jeudi 28 janvier 2010

L'eau va coûter plus cher, même à Paris

Les tarifs de l'eau en Ile-de-France devraient augmenter en moyenne de 15 % d'ici à 2015, selon une étude interne de l'Agence de l'eau Seine-Normandie, rapporte le quotidien Le Parisien samedi.

Selon le quotidien, le prix médian payé par les 11 millions d'habitants de l'Ile-de-France passera de 3,33 à 3,82 euros/m3, soit "un surcoût annuel d'environ 30 euros pour une personne seule et de 60 euros pour une famille avec deux enfants".

A Paris, la hausse devrait avoisiner les 11%."En Ile-de-France, les tarifs actuels varient du simple au double, allant de 2,89 euros/m3 pour Paris, le tarif le moins cher, à 5,52 euros/m3 pour Auvers-sur-Oise, dans le Val-d'Oise".

Une "médiation de l'eau" a été créée fin octobre pour tenter de régler à l'amiable les contentieux entre les consommateurs et les entreprises privées de services d'eau. Une dizaine d'associations de consommateurs est partenaire de la médiation de l'eau, mais pas l'UFC-Que Choisir, très critique sur le coût de l'eau dans plusieurs agglomérations françaises, notamment en Ile-de-France.

mardi 26 janvier 2010

Le plomb dans l'eau vient de l'eau dans le plomb...

Les nouvelles sur les marchés d'entreprises travaillant dans le domaine de l'eau tombent chaque jour ! Souvent pour révéler les profits qu'on engrange dans vergogne! Cette fois, et une fois de plus, Que Choisir "sort" une affaire qui! implique Veolia (par sa filiale le SADE) et le SEDIF !


La suppression du plomb, un marché de 11 milliards

Une directive européenne (1998), transposée dans le droit français en 2001, impose une teneur en plomb de l'eau au robinet inférieure à 10 microgrammes par litre avant la fin 2013 (25 microgrammes actuellement). Il faut supprimer toute source d'exposition au plomb en commençant par les branchements à la charge des collectivités. Avec 3,9 millions de branchements au plomb, la France est le pays européen le plus concerné. Paris a achevé la mis aux normes fin 2009. Le coût pour la France est estimé à 4 milliards d'euros, et à 550 millions pour les 144 communes du Syndicat des eaux d'Ile-de-France. Les canalisations intérieures des 10 millions de logements anciens (avant 1948) devront ensuite être remplacées, soit une dépense d'environ 7 milliards d'euros à la charge des copropriétaires.


Selon le LE MONDE du 26.01.10

La SADE, une filiale de Veolia-Eau, plombée ?

Le 15 décembre 2009, les bureaux de la SADE, une filiale de Veolia Eau, spécialisée dans les canalisations, ont reçu la visite des services de l'Autorité de la concurrence, appuyés par des agents de la direction de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

Les enquêteurs soupçonnent, comme l'a révélé le magazine Capital sur son site Internet, une entente sur les prix, notamment pour les travaux de remplacement d'anciens éléments de tuyauterie en plomb qu'une directive européenne impose de supprimer, pour des raisons sanitaires, d'ici à 2013. La procédure vise, au total, une dizaine d'entreprises, dont cinq basées en région parisienne et ayant contracté avec le Syndicat des eaux d'Ile-de-France (SEDIF) : la SADE, l'Urbaine de travaux du groupe Fayat, Gagneraud Construction, et deux filiales du groupe de BTP Vinci, Valentin et Sobea Environnement. Le SEDIF, qui dessert 144 communes, devait remplacer 225 000 branchements entre 2000 et 2010, un marché, en neuf tranches, de 550 millions d'euros.

Construction et rénovation

Plus de canalisations en plomb. À Paris : c'est fait !

Après avoir comparé les marchés conclus par le SEDIF et d'autres collectivités, comme la ville de Gennevilliers, l'association de consommateurs UFC-Que choisir a saisi le Conseil de la concurrence, devenu depuis Autorité de la concurrence, en septembre 2007. L'organisation a en effet découvert que les prix facturés au Sedif étaient, à conditions techniques équivalentes, nettement supérieurs à ceux demandés ailleurs : 2 257 euros hors taxes par branchement remplacé, contre une moyenne de 1 560 euros.

UFC-Que choisir fournit, à l'appui de sa démonstration, le procès-verbal d'une réunion du 7 avril 2006 qui s'est tenue à l'Agence de bassin Seine-Normandie, une institution qui aide les collectivités en finançant la moitié du coût des travaux d'élimination du plomb. Le rapport d'un groupe de travail constatait alors que "les prix unitaires observés, en 2005, sur le bassin, sont extrêmement variables, de 1 150 à 2 257 euros. Or, si, pour certains d'entre eux, ces coûts peuvent être corrélés avec le terrain, d'autres, situés dans des contextes identiques et réalisés avec les mêmes techniques, divergent dans un rapport de 1,5." L'Agence de bassin Seine-Normandie choisit donc de plafonner sa subvention à 1 740 euros par branchement. L'UFC-Que choisir relève que les tarifs moyens proposés par les entreprises dans les appels d'offres postérieurs, de 2007 et 2008, retombent miraculeusement à 1 626 euros.

"Que choisir compare ce qui n'est pas comparable, rétorque Dominique Bouillot, le PDG de la SADE. Nous avons, les premières années, réalisé les branchements les plus compliqués et isolés, donc coûteux, puis les prix ont baissé, grâce à des gains de productivité et des techniques plus efficaces, sans tranchée." Il se dit "serein face à l'issue de cette enquête", qui devrait prendre plusieurs mois.

Cette affaire tombe cependant mal pour Veolia, en plein appel d'offres pour le renouvellement, d'ici 2011, du contrat de distribution d'eau potable du Sedif, qu'elle détient depuis 1923 et où elle affronte Suez Environnement.

Selon le LE MONDE du 26.01.10 Un article d'Isabelle Rey-Lefebvre.


dimanche 24 janvier 2010

Veolia, encore Veolia ! Partout Veolia?

Des membres du conseil d’administration de Veolia stigmatisent le comportement du PDG d’EDF qui les aurait tenus à l’écart de ses intentions.


Un gouvernement embarrassé, une opposition irritée, et maintenant un conseil d’administration de Veolia partagé. Dans un article publié dimanche, Le Parisien révèle qu’une atmosphère pesante règne au sein du conseil d’administration de Veolia, où siègent quelques grands patrons actuels ou passés du CAC 40 tels que Daniel Bouton, ancien président de Société Générale, Jean-François Dehecq, PDG de Sanofi Aventis ou encore Baudoin Prot, directeur général de BNP Paribas...

Trois principales raisons à cela. La première : le départ d’Henri Proglio chez EDF. «Lorsqu’il nous a annoncé son départ pour EDF, en septembre, la surprise a été totale. Personne n’avait été mis dans la confidence» s’étonne un administrateur. Ayant compris que le PDG d’EDF souhaitait garder le pilotage de Veolia – «pour mieux contrôler l’information sur les comptes 2010 et sur ses projets de rapprochement avec EDF», selon une source citée par le Journal du Dimanche -, ils regrettent simplement «avoir été mis devant le fait accompli» et que tout se soit joué «en dehors d’eux», entre l’Elysée et Henri Proglio, à en croire des administrateurs cités par Le Parisien.

Autre cause du malaise : le renoncement d’Henri Proglio pour ses 450.000 euros annuels chez Veolia. Le Parisien nous apprend qu’à aucun moment les administrateurs n’ont été mis au courant de ce refus, alors que se tenait le jour même un conseil. «On n’a pas apprécié d’apprendre la nouvelle le soir à la télévision. Cette dissimulation ne ressemble pas à Henri», regrette l’un deux, cité par Le Parisien.

Enfin, le projet de rapprochement entre EDF et Veolia ne convainc pas les administrateurs qui le qualifient, à l’instar de Jean-Pierre Jouyet, président de l’Autorité des marchés financiers, de «baroque».

Ce véritable malaise au sein du conseil d’administration fait dire à l’un de ses membres que le prochain conseil sera «sportif»

Selon le Figaro. http://marches.lefigaro.fr/news/societes.html?&ID_NEWS=132743438
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Henri Proglio préservait l’essentiel : de confortables émoluments chez EDF (1,6 million d’euros annuels) et une première loge chez Veolia, qui, même assumée bénévolement, l’autorise à conserver intacte la retraite- chapeau en or massif provisionnée pour lui par le groupe de distribution d’eau, à savoir 13,1 millions d’euros, selon son rapport annuel 2008.



Extrait de Libération. http://www.liberation.fr/economie/0101615306-proglio-plombe-par-ses-deux-casquettes
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Le président du MoDem, François Bayrou, a appelé dimanche, 24 janvier, Henri Proglio, patron d'EDF et de Veolia, à "choisir" entre les deux entreprises, estimant qu'il ne pouvait pas défendre à la fois "l'intérêt général" et "l'intérêt des actionnaires". Un nouvel anarchiste?

M. Proglio a décidé de renoncer à sa rémunération à Veolia tout en gardant sa double casquette à la tête des deux grands groupes. Il est à la fois président non exécutif de Veolia et PDG d'EDF.

Interrogé sur l'hypothèse d'un rapprochement entre les deux entreprises, M. Bayrou a affirmé qu'il ne pourrait conduire qu'à la "privatisation d'EDF" ou à la "nationalisation de Veolia".

"Le salaire dont vous parlez, c'est dix fois plus qu'un salaire de ministre", a-t-il relevé, "ce sont des salaires qui ne respectent pas la décence", une "offense à la plupart des citoyens".

Le président du MoDem y voit la marque d'une "politique suivie depuis l'élection de Nicolas Sarkozy à la tête de l'Etat" visant à "introduire dans ce qui est public les moeurs du privé, notamment les moeurs en matière d'argent, ces salaires absurdes et mirobolants".

Selon l'AFP : http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5iMXM87CGy5h1FE5aZaal6VlkEMWg

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Nous ne sommes plus les seuls à dire que l'intérêt général s'oppose à l'intérêt des actionnaires. Même François Bayrou le dit! Bientôt les élus de l'Agglomération de Cergy-Pontoise le reconnaitront... Peut-être !

Veolia ne peut bien défendre l'intérêt général (le nôtre!) et l'intérêt des actionnaires (servi par Henri Proglio). La gestion publique de l'eau devient simple affaire de bon sens...

jeudi 21 janvier 2010

Le Partenariat-Public-Privé selon Henri Proglio

http://www.pebfox.com/ACTU/09.11.23.gif

Henri Proglio, nommé à la tête d'EDF avec le soutien de l'Elysée, va pouvoir conserver une rémunération de 450 000 euros annuels payée par son ancienne entreprise, Véolia Environnement, dont il a conservé la présidence du conseil d'administration. Avec l'obtention d'une augmentation de 45% de sa rémunération au titre d'EDF, le dirigeant va dépasser le salaire qu'il souhaitait à savoir deux millions d'euros annuels.

Entre amis, on se soutient, quand on est dans l'épreuve!

Pourtant, en début novembre dernier, la ministre de l'Economie, Christine Lagarde avait déclaré aux sénateurs qu'Henri Proglio ne cumulerait pas les rémunérations. De ce fait, la polémique sur le cumul des mandats du dirigeant des deux entreprises, n'est pas finie.

Le secrétaire d'Etat à la Justice, Jean-Marie Bockel et le haut commissaire aux Solidarités actives, Martin Hirsch ont déjà critiqué le salaire d'Henri Proglio. Quant aux représentants de la gauche, ils font remarquer qu'Henri Proglio se comporte à la tête d'une entreprise publique comme un dirigeant d'entreprise privée.

D'après La Tribune : http://www.latribune.fr/entreprises/industrie/energie-environnement/20100119trib000463570/henri-proglio-va-bien-cumuler-deux-salaires-celui-d-edf-et-celui-de-veolia.html

L'information nous importe car nous payons nos factures d'eau à Veolia et nos factures d'électricité à EDF. Est-ce pour contribuer à satisfaire les appétits d'un PDG pour qui l'intérêt général passe après ses intérêts très particuliers? Qu'en pensent ceux qui ont confié, pour 18 ans, nos propres intérêts de consommateur d'eau à Véolia?

mardi 19 janvier 2010

Neuf villes du 93 vont-elles quitter le SEDIF?

http://a21.idata.over-blog.com/300x256/0/48/92/28/Interco/interco-Montreuil-etc.-9troisfr-2.jpg

Pétition lancée, à l'initiative du Parti de gauche et adressée aux élus représentant les villes de Bagnolet, Bobigny, Bondy, Les Lilas, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin, Le Pré-Saint-Gervais, Romainville, au sein de la communauté d’agglomération « Est-Ensemble », actuellement membres du SEDIF.

« Mesdames et messieurs les élus de l’agglomération Est-Ensemble,

Sous la présidence de Monsieur Santini, le SEDIF se prépare à renouveler à partir du 1er janvier 2011 le contrat de délégation du service de l’eau à une entreprise privée.
En février 2010, un vote est prévu au sein du conseil communautaire sur l’adhésion de l’agglomération au SEDIF, faisant suite au transfert de la compétence « eau ». La Loi française donne l’opportunité de faire un autre choix. Rien ne presse !
Attachés au principe de gestion publique de ce bien commun de l’humanité, nous n’acceptons plus de voir une multinationale s’approprier l’eau, nous vous demandons de ne pas lier l’agglomération Est-Ensemble à au contrat de délégation de service prévu pour 12 années, jusqu’en 2023.
Nous demandons à notre maire de ne pas mettre à l’ordre du jour cette adhésion, à défaut, nous demandons aux élus communautaires de voter contre l’adhésion au SEDIF, afin de donner la possibilité de préparer dans les prochaines années le retour en gestion publique de l’eau.
»

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Extrait de l'argumentaire et du tract :

Aujourd’hui – depuis 1923 – le service public de l’eau potable est délégué à la multinationale Veolia (Compagnie Générale des Eaux) dans les villes de Bagnolet, Bobigny, Bondy, Les Lilas, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin, Le Pré-Saint-Gervais, Romainville, ainsi que 135 autres communes franciliennes rassemblées au sein du Syndicat des Eaux D’Île-de-France (SEDIF). Présidé par Monsieur André Santini depuis un quart de siècle, le SEDIF est une institution entièrement « verrouillée » et totalement soumise aux intérêts financiers de l’entreprise monopolistique qui s’est appropriée, depuis presque 90 ans, ce bien public qu’est l’eau potable.

Avec près de 4 millions d’usagers, le « marché de l’eau » du SEDIF s’élève à un montant de 371 millions d’euros annuels, et Monsieur Santini s’apprête cette année à renouveler le contrat de délégation à Veolia jusqu’à 2023 !

Marre de payer l’eau trop chère !

Pourquoi l’eau est-elle si chère ? Et pourquoi existe-t-il de telles différences de prix ? Il faut savoir qu’en Île-de-France, le prix de l’eau oscille entre 2,89€ le m3 à Paris (qui est revenu en gestion publique) et 5,52€ à Auvers-sur-Oise (SEDIF-Veolia) !

De plus, comme dans tout le pays où la gestion de l’eau potable a été déléguée au privé, le réseau de canalisations du SEDIF vieillit et se délabre, comme l’a montré une enquête nationale réalisée par le JDD au début du mois de novembre 2009, révélant un incroyable gaspillage de l’eau évalué pour la France entière à 2 milliards d’euros. Les fuites dans un réseau mal entretenu s’élèveraient à plus de 10% de l’eau transportée par les canalisations dans le SEDIF (12% à Saint Denis par exemple d’après le JDD).

Ça suffit comme ça !

Les neuf villes qui se rassemblent dans la communauté d’agglomération « Est-Ensemble » (400.000 habitants) ont décidé de transférer à l’intercommunalité la compétence « eau ». La loi de 1999 sur l’intercommunalité prévoit que l’eau est une compétence « optionnelle ». A ce titre, l’adhésion au syndicat de Monsieur Santini n’est pas automatique, l’adhésion de « Est-Ensemble » au SEDIF va devoir être votée, et c’est la séance de février 2010 qui a été annoncée pour ce vote.

Si les neuf villes de Est-Ensemble votent pour l’adhésion au SEDIF, cela signifie qu’elles se résignent à accepter de se lier au contrat « négocié » par Monsieur Santini avec Veolia jusqu’en 2023, à abandonner sans combattre le bien public aux intérêts financiers, à faire payer l’eau toujours plus chère aux consommateurs, dans une gestion opaque et peu soucieuse de l’intérêt général et de la préservation de cette ressource fragile.

Si elles décident de ne pas organiser le vote, cela permet d’ouvrir une autre voie. La Loi prévoit qu’en attendant, les communes peuvent être desservies en tant que simple « cliente », permettant aux neuf villes de préparer dans les prochaines années un retour en gestion publique de l’eau avec d’autres villes de la région parisienne qui souhaiteraient les rejoindre, pour une tarification plus juste et plus égalitaire, une plus grande transparence, une meilleure qualité de service, un plus grand respect de ce bien commun de l’Humanité qu’est l’eau.

Nous proposons aux citoyen-ne-s des neuf villes de la communauté d’agglomération Est-Ensemble de signer la pétition demandant à leurs élus de ne pas voter l’adhésion au SEDIF et de s’engager pour préparer un retour en gestion publique de l’eau, bien commun de l’Humanité.

Signer ici la pétition. (Voir le tract sur : http://www.est-ensemble-93-pour-la-gestion-publique-de-l-eau.fr/
Et les informations de Marc Laimé sur :http://www.eauxglacees.com/SEDIF-le-Parti-de-gauche-incite-9?var_mode=calcul

jeudi 7 janvier 2010

Eaux troubles à Bruxelles.

Notre ami, Marc Laimé, passe à l'attaque et sort, dans le Monde diplomatique, une vigoureuse enquête, relative à un scandale géant sur Bruxelles, mettant en cause Veolia.


"Veolia, multinationale française leader mondial des services à l’environnement, a construit à Bruxelles à l’orée des années 2000 une gigantesque station d’épuration (STEP), qui épure les eaux usées d’un million d’habitants de la capitale belge.

Depuis le début du mois de décembre 2009, cette STEP est au centre d’une véritable affaire d’Etat qui enflamme la Belgique. Aquiris, la filiale belge de Veolia qui gère cette station, en a unilatéralement suspendu le fonctionnement une dizaine de jours durant début décembre, avant de se voir enjoindre par la justice de la remettre en route, compte tenu des pollutions gravissimes entraînées par le rejet dans trois fleuves flamands des eaux usées non traitées de l’agglomération bruxelloise. L’affaire est sans précédent, folle, baroque, incompréhensible.

La filiale belge de Veolia, Aquiris, soutient que les eaux usées charriées jusqu’à la STEP par le réseau public d’égouts bruxellois y acheminent des tonnes de sables et de gravats qui ne permettent pas à la station de fonctionner correctement. Les médias belges relatent qu’Aquiris serait à vendre depuis six mois.

Le nouveau directeur de Veolia Eau a rencontré toutes affaires cessantes, l’avant-veille de Noël, les autorités belges. Veolia vient de mobiliser la plus grande entreprise américaine de relations publiques spécialisée dans la gestion de crise, afin de « gérer » cette affaire. Celle-ci pourrait trouver son origine dans une véritable catastrophe industrielle, qui pourrait demain avoir des échos jusqu’à Milan et Varsovie. Cette terrifiante histoire a en fait débuté dans la banlieue toulousaine à l’orée des années 1990. La Générale des eaux, aujourd’hui Veolia, a cru y découvrir le Graal, une nouvelle technologie de traitement des boues d’épuration : l’oxydation par voie humide. La généalogie de cette « innovation » industrielle constitue un acte d’accusation sans précédent contre les multinationales françaises de l’eau qui prétendent promouvoir sa marchandisation sur toute la planète, en excipant de leur supériorité technologique. L’enquête ci-après nous a occupés plusieurs années. Nous la dédions à nos amis d’Outre-Quiévrain, aujourd’hui victimes de la folle mégalomanie de Veolia".

La suite sur ...
http://blog.mondediplo.net/2010-01-06-Toulouse-Bruxelles-l-axe-du-mal-de-Veolia

Voir aussi la presse belge :
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http://archives.lesoir.be/veolia-veut-elle-vendre-aquiris-_t-20091226-00RJN8.a.html?&v5=1


mercredi 6 janvier 2010

"Eau revoir"

Biocoop, enseigne engagée, leader du bio en France avec 320 magasins, a annoncé, à l'occasion de la semaine de réduction des déchets, sa décision de retirer l'eau en bouteille plastique de son catalogue, à partir du 31 decembre 2009 et quel que soit le format considere.
http://www.biocoop.fr/



Tout cela s'est fait avec humour, certains magasins ayant organise pour l'occasion un cortege funebre de la derniere bouteille d'eau du magasin jusqu'a la dechetterie, ou encore une mise aux encheres de la dernière bouteille d'eau en rayon. Sur cette lancee, d'autres points de vente
devraient suivre avant la fin de l'annee.

Cette décision ecologique et commerciale, prise par une majorite de plus de 60% des magasins lors d'un referendum interne en juin 2009, fait suite a deux ans de debats et d'etudes, qui se soldent donc par la conclusion que "l'eau en bouteille est une veritable aberration ecologique, un luxe quicoute trop cher a la planete". Au total, selon l'enseigne, l'initiative devrait permettre d'economiser 1, 6 millions de bouteilles d'eau par an,soit environ 70 tonnes de plastique.



Outre la reduction des dechets plastique de ses clients, cette action entrainera egalement des consequences sur l'empreinte ecologique de Biocoop, notamment en termes de transport : ce
sont ainsi plus de 35 tonnes equivalent carbone annuels qui vont etre economises par la societe de Transport Biocoop !

A noter : avant de prendre cette decision, Biocoop en a aussi evalue l'impact sur ses fournisseurs, que l'enseigne juge limite puisqu'elle ne represente que 4, 7% et 5, 8% du chiffre d'affaires de ses deux principaux fournisseurs (marques Rosee de laReine et Montcalm).

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